Culture et environnement : Terra 21 auprès des opérateurs culturels 10/12/2020

Créée en 2008, au sortir du Grenelle de l’Environnement, l’agence Terra 21 a rapidement pris ses marques dans le secteur culturel : création du village de Développement Durable au sein des BIS dès 2010, expertise éditoriale, formations [1] et premières interventions auprès des cadres des Etablissements Publics Nationaux de Spectacle Vivant. Avec le Théâtre de la Colline, le Zenith Nantes Métropole, les premiers Bilans Carbone dans le secteur de la culture sont mis en place. Puis, ce sont les socles ISO (à l’époque 14001) qui inspirent méthodologiquement les établissements (Domaine d’O, Montpellier)

2008-2018 : une décennie d’interventions dans le secteur culturel
Voir la vidéo : L’écologie appliquée à la culture, par Profession Spectacle

Avec la publication en 2010 de l’ISO 26000 (lignes directrices de la RSE) puis de l’ISO 20121 en 2012 (Système de management responsable appliqué à l’activité événementielle), ou de l’annexe à la GRI concernant les organisateurs d’évènements, les outils se normalisent [2]. Ils se "détachent" également de nombre de petites et moyennes organisations dans le secteur des arts et de la culture qui ne sont pas familières de ce type de norme ou de ces systèmes de management. Apparaissent alors des démarches plus adaptées au secteur : PrestaDD par le Synpase pour les entreprises techniques, Calculateur de performance globale d’UNIMEV pour les foires, salons et centres de congrès, Labels d’évènements "éco engagés" en région pour les acteurs évènementiels (Alsace, Pays de la Loire avec le REEVE) voire le label Lucie, enfin écoconception appliquée aux décors (avec le Festival d’Aix). Le séminaire ARTCOP21 de décembre 2015 à la Gaité Lyrique est l’occasion pour tous les acteurs engagés de partager leurs pratiques puis d’essayer, en 2016, lors de la session #CulureClimat du sommet Climat Chance d’esquisser de nouvelles collaborations [3]

2018-2021 : agir en collectif !
Désormais, le secteur culturel doit agir en collectif : se regrouper dans des réseaux (scènes nationales et conventionnées, théâtres de villes, théâtre privés, CCN, CDN Musiques actuelles, orchestres et conservatoires, etc) et penser la transition écologique et sociale de façon engagée, simple et efficiente pour positionner le secteur culturel dans une trajectoire vertueuse ou plus comptablement celle d’une réduction massive de ses émissions de gaz à effet de serre.

La dimension collective et la dynamique du REEVE
Voir la vidéo Terra 21 sur ce lien : le club des éco prestataires par le REEVE

Enfin, signalons les travaux du SHIFT qui pose un cadre global pour penser les pratiques culturelles sous l’angle de leur impact sur le climat. Cette approche "nationale" et documentée manquait aux acteurs de la culture. Elle permet de situer cette filière parmi d’autres, engagées dans la transition et interrogeant nos modes de faire, nos savoir faire, notre "savoir être" tout simplement dans ce métier.

En 2021, la situation sera délicate pour tous les acteurs culturels : précarisation des métiers au sortir du COVID, crise économique globale qui affecte les petites organisations. Dans ces conditions, comment penser l’"après", être résilient et s’inscrire dans une refonte de nos projets et réalisations au regard des transitions environnementales et sociales à venir. Le récent numéro de La Scène (numéro 99, hiver 2020) nous donne quelques éléments de réponses.